La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) reste toujours soudé derrière l’ancien Premier ministre, Agbeyome Kodjo. Après avoir dressé un tableau sombre de l’année 2021 sur le plan politique et démocratique au Togo, elle pointe un « recul démocratique, le bafouement des droits humains, les arrestations arbitraires, des abus intolérables » d’un pouvoir qui s’endurcit. Face à une telle situation, Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de la DMK, appelle les forces de l’opposition à s’unir.
« Cette année aura été l’une des plus désastreuses en termes de recul de la démocratie et de bafouement des droits humains. Le pouvoir s’est plus que jamais endurci, et continue de s’appuyer sur une justice aux ordres, pour commettre les abus les plus intolérables. Les combattants de la liberté ont connu les moments les plus difficiles de leur lutte. Les arrestations arbitraires se sont multipliées contre tous nos concitoyens ayant des opinions divergentes de celles du pouvoir. Le recul de la liberté d’opinion ou d’expression dépasse l’entendement », dresse la Coordinatrice de la DMK.
Brigitte Adjamagbo-Johnson regrette que face à une telle situation, les forces démocratiques refusent de s’unir et de parler d’une seule voix pour venir à bout de ce régime.
Pour la DMK, les divisions éloignent l’alternance
L’ancienne candidate à la magistrature suprême fait remarquer que « les divisions qui minent l’opposition démocratique, ont porté une grave atteinte au combat pour la démocratie et éloigné un peu plus la possibilité de l’alternance ».
Partant, Mme Adjamagbo-Johnson appelle « les partis politiques, les mouvements et associations de la société civile à s’unir ». Une union qui devrait permettre de venir à bout « une bonne fois pour toutes » du régime en place.
« Cette union sera faite sur des bases claires et préalablement définies… Ce sera une synergie d’actions qui va regrouper tous les bords, qu’ils soient politiques, ethniques ou religieux », garantit l’ancienne Coordinatrice de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14).
Brigitte Adjamagbo-Johnson fait remarquer qu’aucun parti politique ne pourra efficacement, à lui tout seul, mener à bout cette lutte. Par ailleurs, elle qualifie de « vaine » la prétention des « tenants de l’ordre déjà ancien » de tourner la roue de l’histoire à l’envers.
Les hommes de foi et les leaders religieux devraient « s’investir davantage » dans cette lutte, selon Mme Adjamagbo.