Togo: Élections régionales, une étape nouvelle dans le processus de décentralisation

Deux ans après la tenue des élections municipales, c’est le tour des régionales. Selon la loi, elles permettront à la population de choisir des conseillers régionaux, qui constitueront les différents organes des cinq régions du pays. Tout comme les conseillers municipaux, ils travailleront selon le niveau des compétences dévolues à la région en tant que collectivité territoriale. Et dans le cas d’espèce, elles concernent le développement local et l’aménagement du territoire, l’urbanisme et l’habitat, les infrastructures, l’énergie, les équipements, les transports et d’autres secteurs selon les dispositions 233, 234, et 235 de la loi n°2019-006 du 26 juin 2019.

Pour y arriver, les futurs conseillers élus formeront le conseil régional et son bureau exécutif. Et selon la loi, le nombre de conseillers est de 25 pour les régions dont la population est inférieure ou égale à 900 000. Il est de 31 pour les régions dont la population est comprise entre 900.001 et 1.400.000. 43 conseillers siégeront dans les régions dont la population est entre 1.400.001 et 2.000.000. Enfin de 49 pour les régions dont la population est supérieure à 2.000.000. Avec les conseils régionaux, l’Etat entend coopérer pour plus d’impact à la base. Les besoins des populations à la base sont énormes en termes d’offre de services sociaux et cela appelle la contribution de toutes les composantes de la société que seules les communes ne sauraient satisfaire. Les élections régionales offrent alors une opportunité sans précédent.

Ainsi, le parachèvement de l’architecture institutionnelle prévue par la Constitution avec l’élection et l’installation rapide des conseils régionaux a été un des engagements du gouvernement Togolais. Et les prochaines élections régionales entrent dans ce sens. Des élections régionales dans le même temps sont nécessaires pour constituer le collège électoral qui pourra élire les 2/3 des sénateurs tel que prévu par la Constitution. Des sénateurs qui à leur tour choisiront entre autres les deux juges manquants de la Cour Constitutionnelle.